Le calme avant la tempête !
Le soleil à peine réveillé que, déjà dans les cuisines l’équipe de choc est déjà sur le pont. Aux manettes Fany, Soukaina et Germain s’activent pour ouvrir à l’heure. En 10 mn chrono, l’odeur du café chaud envahie tout le bivouac. Maintenant que toute l’équipe de l’organisation est au complet, les choses sérieuses peuvent commencer. Entre deux poses, chacun pouvait observer l’océan Atlantic avec ses beaux reflets bleus et ses vagues dominantes. Personne n’a oublié la chanson de Jean Ferrat « Que la montagne est belle ». Ici, ‘’Que la mer est belle’’ et envoûtante. Arrivé hier après-midi, le Team Yamaha Spirit Expérience prend ses marques sur l’immense bivouac tout en faisant connaissance avec l’ensemble des membres de l’organisation. Au sein du Team Yamaha, il a un grand champion qui encadre et conseil l’équipe. Il s’agit de Jordi Arcarons. Un pilote moto mondialement connu pour ses victoires en Enduro, sur les Dakar 1992, 93, 94, 95, 96, 97. Vainqueur du Master Rallye 1996, Rallye de l’Atlas, Rallye des Pharaons…
Comme à chaque rallye, il y a toujours des préparations de dernière minute. De ce fait, les mécaniciens changent quelques pièces mécaniques, puis partent faire de nouveaux essais de suspension sur la plage en condition réelle.
À la croisée des chemins, le sourire révélateur de l’organisateur démontre que l’ambiance est chaleureuse et que les retrouvailles vont bon train. L’autre grande satisfaction, c’est que le beau temps est au rendez-vous. Il y a 95 équipages inscrits, représentant onze nations : France, Belgique, Japon, Roumanie, Maroc, Italie, Allemagne, Portugal, Suisse, Bulgarie et Lituanie. Tous ces pilotes et copilotes sont des boulimiques du bac à sable, impatients de retrouver lundi ce parfum d’aventure tant mérité. Une chose est sûre, cette course ne devrait pas être une balade touristique ! Et là, il faut faire confiance au traceur de pointe, le sieur Sébastien Delaunay. Une lame, voire une épée dans ce domaine. Avec une boussole et une carte, il est capable de vous emmener dans des endroits où le diable peut se cacher !
Pendant que les derniers arrivés s’installent, et prennent possession de leur quartier, Chris Armelin fait feu de tout bois pour résoudre le moindre problème d’intendance. Entre ceux, qui ne trouvent pas sa place, celui qui cherche les toilettes, celui qui a égaré son téléphone, celui qui n’a pas d’électricité dans sa tente, celui qui a oublié son dentifrice, celui qui n’arrive à avoir de réseau… il y a de quoi tourner en bourrique ! Par conséquent, avant de venir à Plage Blanche, faites-vous une liste. Car ici, c’est comme à Trifouillie les oies, mais sans les oies ! La ville la plus proche, c’est Goulmine, mais elle est située à 62 km. Donc, aucun chaland à l’horizon qui chercherait désespérément une supérette.
Malgré tout, l’environnement est superbe et favorise le campement qui au fil des heures, prend alors des allures de fêtes foraines avec toutes ces grandes tentes berbères colorées de ‘’Chez le Pacha’’. Il ne manque que les magiciens et autres dresseurs d’animaux pour que la fête soit complète. La luminosité est tellement belle que nos amis photographes, cameramans et responsables des réseaux sociaux, Yana, Pauline, Anton, Nicolas et Maxence disparaissent du bivouac pour terminer les derniers réglages et immortaliser la plage et les petites dunes environnantes. Rendez-vous demain dimanche pour les vérifications administratives et techniques.
Gilles David. Journaliste Carta Rallye 2025.
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